Dégauchisseuse-raboteuse : l’outil deux-en-un pour un bois parfaitement lissé et calibré
Qu’on travaille sur une pièce de charpente ou de mobilier, l’exigence est la même : il faut d’abord un bois bien préparé. Et pour ça, la dégauchisseuse raboteuse est incontournable. Puissante, précise, efficace, c’est vraiment l’outil qui change tout, aussi bien pour l’assemblage que pour l’équerrage ou pour le rendu final. Et surtout, c’est un deux-en-un qui fait gagner un temps fou… à condition de savoir ce qu’on achète et comment en tirer le meilleur parti.
Dégauchisseuse ET raboteuse : deux fonctions réunies en une seule machine
On commence par un petit rappel : c’est vrai, la dégauchisseuse comme la raboteuse permettent de préparer le bois. Mais elles n’ont pas le même rôle.
La dégauchisseuse sert à « redresser » les pièces de bois. En éliminant les déformations naturelles (voile, torsion, tuilage…) elle permet d’obtenir une face plane et un chant d’équerre.
Comment ça marche ? La pièce de bois est guidée sur une table fixe composée de deux parties (table d’entrée/table de sortie). Entre ces deux tables, on trouve l’arbre porte-outils, équipé de fers ou plaquettes tournant à grande vitesse. Au passage de la pièce, ce sont ces fers ou plaquettes qui éliminent les irrégularités de la surface. Le dégauchissage s’opère aussi sur les chants de la pièce. C’est une étape indispensable pour la suite du travail car il conditionne la précision des assemblages.
La raboteuse n’est utilisée qu’ensuite. C’est elle qui permet de calibrer l’épaisseur, en usinant la face opposée de la pièce sur toute la longueur, de manière parallèle à la première. Et sur quoi repose la qualité du rabotage ? Essentiellement la qualité et l’état des fers ou plaquettes, la vitesse d’avance et la profondeur de passe.
Un outil deux en un… et cent pour cent pratique
Avec une dégauchisseuse raboteuse, les deux étapes du travail sont réalisées par une seule machine, qui effectue le corroyage complet du bois. Redressées, aplanies et calibrées, les pièces de bois sont travaillées en toute autonomie par le même appareil.
L’avantage principal ? Indéniablement, le gain de place. Pour les ateliers de taille modeste, c’est un bon point.
Des machines compactes, mais aussi robustes et d’une stabilité à toute épreuve, pour garantir une excellente qualité d’usinage. Parce que travailler avec une machine combinée n’implique pas de renoncer au travail bien fait. À condition d’être précis dans les réglages, les résultats seront aussi nets qu’avec deux machines séparées.
Les limites d’une machine combinée
On vous a vanté ses qualités. Parce que c’est vraiment une super machine.
Mais on ne va pas vous mentir, opter pour un outil deux-en-un, ça n’est pas exempt de contraintes.
- En cas de panne, par exemple, ce n’est pas une, mais deux fonctions sont à l’arrêt… et ça peut être pénalisant.
- OK, on parle bien d’une machine deux en un. Donc il faut « basculer » d’un mode à l’autre. Et en fonction du modèle, ça peut nécessiter du temps (démontage du guide, repositionnement des tables, etc.).
- Avec une dégauchisseuse-raboteuse, soit on dégauchit, soit on rabote… mais on ne peut pas tout faire en même temps. Pour les ateliers employant plusieurs opérateurs, opter pour deux machines différentes est parfois préférable.
Comment bien choisir sa dégauchisseuse-raboteuse
Penser largeur de dégauchissage et de rabotage.
La largeur que peut traiter la machine est fondamentale, mais attention : largeur de dégauchissage et largeur de rabotage ne sont pas toujours identiques.
- Largeur de dégauchissage : les bons modèles offrent entre 250 et 310 mm, ce qui permet de travailler aussi bien des planches de menuiserie que des plateaux plus massifs.
- Largeur de rabotage : légèrement inférieure sur certaines machines. Attention à bien vérifier ce paramètre, car quand on dégauchit une planche large, il faut ensuite pouvoir la raboter sans devoir la refendre !
Ne pas faire l’impasse sur la hauteur maximale de rabotage
La hauteur de rabotage détermine l’épaisseur maximale de bois qu’on peut passer dans la machine. C’est une donnée essentielle pour travailler des poutres, des bastaings ou des pièces épaisses.
- 130 à 150 mm : suffisant pour l’ameublement et les plateaux classiques.
- 180 mm et plus : idéal pour les projets de construction bois, l’ébénisterie lourde, ou les travaux de rénovation.
À savoir : plus la hauteur utile est importante, plus la machine doit être rigide pour maintenir la précision sur toute la course.
Opter pour le bon moteur
Un minimum de 1500 à 2500 W est nécessaire pour un usage sérieux.
Si vous travaillez majoritairement du bois tendre ou des petites sections, un moteur monophasé peut suffire.
Les petits plus qui font la différence :
- Des tables parfaitement alignées, sans jeu ni vibration
- Des fers bien affûtés ou mieux encore, des plaquettes carbure réversibles…
- Un guide d’ange fiable, pour dégauchir les chants avec un maximum de précision
- Un système d’avance régulier, pour garantir un rabotage uniforme…
Conseils d’utilisation et de sécurité pour travailler en toute confiance
Comme avec toute machine, la prudence est de mise. Les bons réflexes à adopter :
- Avant toute opération, inspecter le bois pour détecter la présence éventuelle de nœuds ou de corps étrangers
- Travailler dans le sens du fil du bois
- Ne pas forcer le rythme de la machine
- Vérifier les fers avant usage
- Utiliser des poussoirs adaptés pour guider le bois (surtout en fin de passe !)
- Porter les protections nécessaires (des lunettes au masque antipoussière en passant par le casque antibruit…)
- Couper l’alimentation avant tout réglage.
On peut se passer de certaines choses dans un atelier bois… On peut parfois improviser ou « bricoler »… Mais travailler avec des pièces de bois mal préparées, ou batailler pour obtenir une épaisseur régulière, là, c’est non !
La dégauchisseuse-raboteuse, ce n’est pas juste une machine de plus. C’est celle qui met le bois d’équerre, au propre comme au figuré ! Plus qu’utile. Indispensable, tout simplement.
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